L'organisation de la coupe du monde de football n'est pas sans conséquence économique notable pour le pays hôte. Les sommes investies pour rénover ou construire stades et infrastructures sont considérables. Ces investissements concernent tout un pays et pas seulement une ville comme c'est le cas pour les Jeux olympiques. Pour la Coupe du monde de 2006 en Allemagne, le gouvernement et les collectivités locales dépensèrent près de 350 millions de dollars dans des routes et divers moyens de transports dans les environs de Munich. Plus d'1,7 milliards de dollars furent investis dans la mise aux normes de stades de football, incluant une remise à neuf des stades de Berlin et Leipzig ; même si ce programme de rénovations et reconstructions de stades avait déjà été amorcé au préalable. En 2010, la coupe du monde sera pour la première fois disputée en Afrique. Le gouvernement sud-africain a déjà prévu de dépenser près de 400 millions de dollars dans les stades, et 1,2 milliards de dollars dans un système de transport ferroviaire, reliant les principales villes du pays.
La victoire en Coupe du monde serait un bon facteur pour la croissance, si l'on en croit le maintien à un bon niveau de la progression du produit intérieur brut français suite au succès de l'équipe de France en 1998. Le PIB français progresse de seulement 2,3% en 1997, contre 3,5% en 1998 et 3,0% en 1999[6].
Cependant, les évolutions sur le PIB ne sont pas toujours significatives. Le fait que la coupe du monde (organisation ou victoire) dope la croissance n'est pas une règle absolue. Il existe des faillites liées à la coupe du monde, telle celle de la société qui produisait la mascotte du mondial Goleo, qui a dû déposer le bilan, deux semaines avant le début de la coupe du monde de football de 2006. Les économistes allemands ne prévoyaient d'ailleurs qu'une hausse de 0,3% du PIB.
L'organisation de la coupe du monde n'aurait au final que peu d'effet sur le volume des investissement en Allemagne, représentant environ 1% seulement des flux annuels d'investissement dans ce pays.
Pour le pays hôte, le gain vient en premier lieu de l’afflux de visiteurs étrangers, eux-mêmes sources de devises (500 000 millions d'euros pour l'Allemagne selon les prévision de Standard & Poor's. Pour les pays réalisant des performances remarquables, l’effet de la hausse du moral au sein de la population susciterait à la fois une stimulation de la demande intérieure et une meilleure productivité du travail. D'après l'INSEE, l'effet de la coupe du monde sur la consommation en Allemagne ne serait toutefois qu'un soutien temporaire à une tendance ayant d'autres explications[8]. Les victoires et les défaites suscitent par ailleurs des variations boursières sur les marchés nationaux.
L’effet définitif sur la croissance n’est pourtant pas évident.
Certaines études ont montré une relative concordance dans les pays en développement entre les périodes d’expansion économique et les bons résultats en coupe du monde. L'analyse la plus répandue consiste à dire que la victoire susciterait l’expansion. Cependant, certaines analyses, fondée sur le fait qu’historiquement les renversements de tendance économique précédent les bons ou mauvais résultats sportifs, avancent que c’est la croissance économique qui favoriserait les chances de victoire d’une équipe.
Pour le pays hôte, l’organisation de l’évènement est le plus souvent considérée comme positive. Le gain resterait pourtant résiduel. D’abord la hausse de la consommation nationale ne serait que modeste, progressant par exemple en Allemagne que de 0.3% pendant le trimestre de la coupe du monde. Cette hausse timide de la consommation trouverait de plus d'autres explications que l'effet coupe du monde : les anticipations rationnelles liées à l'augmentation annoncée de la TVA sont une autre explication. De plus, la consommation supplémentaire se transforme le plus souvent en importations de produits étrangers, et non en consommation de produits nationaux. Ainsi la dernière coupe du monde aurait suscité un engouement pour les écrans plats produits en Asie. Cette hausse soudaine de la consommation pourrait correspondre à un effet d’aubaine, c’est-à-dire que cette consommation n’aurait été qu’anticipée : nombre de consommateurs désiraient de toute façon acheter un écran dans un avenir proche. Dans les pays les plus impliqués dans l’évènement, l’intérêt porté à la compétition suscite un frein au dynamisme économique durant la durée de la compétition. [réf. nécessaire]